Voici Mighty Scotland [fn]Arch Woodmann – Mighty Scotland, Monopsone / Differ-Ant.[/fn], le deuxième album (le premier sur un label, Monopsone) du néo Parisien Antoine Pasqualini (aka Arch). Après nous avoir offert, en 2008, le joli Draped Horse Blue Licorne Argentée Feather Blue, le Finistérien confirme avec un Might Scotland qui déploie de nouvelles richesses.
Cet album marque par une tension omniprésente et continue, nuancée par la voix blanche d’Antoine, et une atmosphère ondoyante. On reste donc captivé par cette présence imposante et enjoué par ces idées malicieusement chipées de-ci de-là. Tout débute par Waves, sorte de gué entre le côté relativement bucolique du premier opus et l’aspect beaucoup plus urbain du dernier. Si Five Blessings et Duities And Fruities se caractérisent par un format plutôt classique mais efficace, Arch Woodmann s’éloigne par la suite des canons folk sans pour autant perdre l’auditeur. Les structures deviennent plus sinueuses et étonnantes mais les virages sont maîtrisés. Sur Tricks, les alternances entre légères déflagrations et montées éruptives font penser à celles des frères Laureau première époque. True When Shared synthétise l’esprit de cet album mélangeant ascensions rapides, guitares ondoyantes et descentes en pente douce, avant que le touchant et délicat Tiny Dangers (vrai dernier morceau) ne conclut de manière lumineuse cet album.
Sans chercher particulièrement à se coller à la hype du moment, le quatuor nous offre une musique sans cesse en mouvement, bordée par des mélodies bien ciselées et des d’arrangements pertinents.