Sale temps pour les journalistes chinois

Sale temps pour les journalistes chinois

Sale temps pour les journalistes chinois

Sale temps pour les journalistes chinois

22 janvier 2012

L'organisation Human Rights Watch a comptabilisé au moins 34 journalistes chinois emprisonnés dans leur pays en 2011. La presse chinoise est toujours aussi contrôlée.

Il ne fait pas bon être journaliste en Chine. Dans son rapport mondial 2012 divulgué ce dimanche, Human Rights Watch (HRW) a dénombré au moins 34 journalistes chinois incarcérés dans leur pays l’an passé. Motifs de ces emprisonnements ? Plutôt légers et évasifs : des lois ambiguës relatives à l’« incitation à la subversion » et à la « divulgation de secrets d’Etat », dénoncées par l’organisation qui lutte pour la protection et la défense des droits humains dans le monde. Un exemple parmi d’autres : le cas de Qi Chonghuai. Ce journaliste avait révélé des faits de corruption de la part de membres du gouvernement local dans la province du Shandong (Est de la Chine). Condamné à quatre ans de prison, en 2008, pour « extorsion et chantage », il a vu sa peine prolongée de huit ans, en juin 2011, puisqu’il est désormais accusé de « détournement de fonds »…

La censure et les violences physiques font également partie du quotidien des reporters travaillant en Chine. La critique des actions du gouvernement, il faut éviter quand on est journaliste. Sous peine d’être placé sur liste noire, par exemple, celle des journalistes coupables d’avoir rendu compte de manière « déformée » de scandales dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Il est aussi conseillé aux journalistes du pays de ne pas couvrir les sujets sensibles, la police veillant au grain. A Pékin, le 1er juin 2011, des policiers en civil ont blessé deux reporters du Beijing Times (un journal influent de la capitale) car ils refusaient d’effacer des photographies montrant une agression à coups de couteau.

Le rapport de Human Rights Watch montre aussi que l’inquiétude liée aux soulèvements contre les régimes autoritaires du monde arabe a conduit les autorités chinoises à serrer un peu plus la vis et à contrôler encore davantage la presse chinoise. Déjà bien muselée et incitée à suivre les directives officielles.