Pince-fesse et coup de fouets

Pince-fesse et coup de fouets

Pince-fesse et coup de fouets

Pince-fesse et coup de fouets

2 novembre 2011

Deux footballeurs iraniens se pincent les fesses pour célébrer un but. Et risquent gros pour ce tendre geste.

Pour des footballeurs, le geste est anodin. Un but, la victoire, l’extase, on oublie tout, et je te félicite en te tapotant le fessier. Sur à peu près tous les terrains de foot du monde, le pincement de fesses ne pose pas de problème. Sauf en Iran. Imaginez donc, Mahmoud Ahmadinejad devant son poste de télévision, enthousiasmé devant le match opposant les clubs de Persépolis Téhéran à Damash Gilan, et soudain, en pleine jubilation, c’est le dérapage : l’arrière-train a eu droit à son pincement, sa petite caresse.

Seulement voilà, la très virile Fédération iranienne de football n’a pas du tout apprécié les gestes de tendresse de Mohammad Nosrati et Sheys Rezaei. Les deux joueurs ont été immédiatement suspendus pour une durée indéterminée et condamnés à une amende d’environ 30 000 euros. Motif ? Leur accolade constitue un « acte immoral ». Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Si leur agissement est par la suite considéré comme une « atteinte à la chasteté publique », les deux joueurs pourraient même être condamnés à une peine de prison et… à des coups de fouet.

Il ne faisait déjà pas bon être opposant au régime en Iran ; la pratique du football peut finalement se révéler plus dangereuse qu’il n’y paraît.