Murdoch vs Obama

Murdoch vs Obama

Murdoch vs Obama

Murdoch vs Obama

16 janvier 2012

Sopa et Pipa, les deux textes étudiés actuellement au Sénat américain contre le piratage en ligne, font peur aux acteurs du Net et aux défenseurs des libertés individuelles. Même à Obama qui pourrait bien les invalider. Ce qui énerve Rupert Murdoch.

Dans un tweet lâché ce week-end sur son compte Twitter, Rupert Murdoch s’en est pris à Barack Obama. Le magnat australien des médias s’élève en effet contre le président américain qui pourrait bien ne pas valider les lois antipiratage actuellement à l’étude et l’accuse de soutenir les géants du Net : « Obama a donc rejoint les patrons de la Silicon Valley qui menacent de piratage et de vol pur et simple tous les créateurs de logiciels ».

Le tweet fait suite à un communiqué de la Maison Blanche, qui a fortement fâché Murdoch : « Le piratage en ligne pratiqué par des sites internet étrangers est un problème grave qui nécessite une réponse sérieuse de la part du législateur, mais nous ne soutiendrons pas une législation qui réduirait la liberté d’expression, augmenterait les risques en matière de cybersécurité, ou saperait le dynamisme et l’innovation de l’internet mondial ».

Le créateur de NewsCorp, comme d’autres, militent  pour l’application de la Sopa (Stop online piracy act) et de la Pipa (Protest IP act), qui devrait quant à elle être examinée au Sénat le 24 janvier prochain. Des mesures visant à lutter contre le piratage qui ont reçu le soutien des professionnels du cinéma, de l’industrie musicale et de la chambre du commerce.
Ces deux textes effraient pourtant les géants du Net, Google, Yahoo!, Twitter pour ne citer qu’eux. Mais aussi les associations qui militent pour le respect des libertés individuelles.

Dans une lettre ouverte publiée à la mi-décembre, les acteurs du Net avaient fait part de leur crainte quant aux propositions à l’étude au Congrès. « [Les mesures] donneraient au gouvernement américain le pouvoir de censurer internet en utilisant des procédures similaires à celles employées par la Chine, la Malaisie ou l’Iran. »