Monsanto ne perd rien (pour attendre)

Monsanto ne perd rien (pour attendre)

Monsanto ne perd rien (pour attendre)

Monsanto ne perd rien (pour attendre)

30 novembre 2011

Après la victoire du sementier OGM Monsanto lundi, le ministère de l'Environnement tente de rassurer.

Lundi, le Conseil d’Etat annulait la clause de sauvegarde qui empêchait la vente, semence et culture de maïs transgénique Monsanto 810, interdit depuis février 2008. Preuve n’a pas été faite des dangers pourtant connus que représente ce produit. Sacré coup, d’autant que le sementier OGM Monsanto n’a pas subi de véritables études scientifiques ces trois dernières années. C’est d’ailleurs toute la question : preuve n’a été apporté à rien, ni dans un sens ni dans l’autre, puisqu’aucune étude n’a été faite.

Et lundi, GreenPeace alertait : « Si le gouvernement ne fait pas le nécessaire, en mettant en place une nouvelle interdiction, on risque de voir réapparaître les OGM dans nos champs dès le printemps prochain ». La balle est donc dans le camp du gouvernement qui affirmait hier par la voix de Nathalie Kosciusko-Morizet que la France déposerait à nouveaux une clause de sauvegarde avant les prochains semis, au printemps donc.

Si le géant des sementiers OGM survit à la sentence de N. K.-M., il se frotte doublement les mains. Car désormais, les agriculteurs français se verront interdire de resemer « gratuitement ». Hé oui, parce que vous, bêtement, vous vous dites : si je fais du blé, je prends les produits de ma récolte pour resemer l’année d’après ? Que nenni, une telle chose est désormais criminelle, car elle enlève le pain de la bouche des sementiers, qui dépensent (même chez les non-OGM) une bonne partie de leur budget à la création de nouvelles variétés. Total, et depuis lundi : « La majorité des semences sont désormais clairement interdites. 21semences de ferme sont autorisées, mais les agriculteurs devront désormais payer une taxe à l’industrie semencière », explique Guy Kastler, chargé de la question à la Confédération Paysanne.