Kassovitz sort L’Ordre et la Morale

Kassovitz sort L’Ordre et la Morale

Kassovitz sort L’Ordre et la Morale

Kassovitz sort L’Ordre et la Morale

Au cinéma le

10 ans après avoir débuté le travail et 23 ans après les faits, Kassovitz sort, en pleine polémique, son film L'Ordre et la Morale, sur la prise d'otage d'Ouvéa et sa conclusion dans le sang.

C’est ça, les films politiques. La polémique, la colère et les applaudissements. D’un côté, on le trouve subjectif, marqué, « anti », de l’autre au contraire, objectif, criant de vérité, et rien au milieu. C’est ce qui fait la force de ces films, et ce qu’on a reproché au même réalisateur il y a seize ans, lorsque, encore gamin, il sortait La Haine, devenu un classique.

Entre les deux tours de la présidentielle de 1988, des indépendantistes kanaks prennent en otage une gendarmerie et tue quatre gendarmes. Le GIGN est envoyé, et finit par donner l’assaut. Le sujet est sensible. Mathieu Kassovitz s’est inspiré du livre du capitaine Philippe Legorjus, alors membre du GIGN, qui explique avoir donné l’assaut en n’écoutant pas sa morale mais pour obéir aux ordres. D’autres témoignages affirment qu’il cherchait à se justifier. Mitterrand et Chirac mis en cause, la classe politique s’indigne ou soutient. Le film ne sera pas diffusé en Nouvelle-Calédonie. Certains évoquent des pressions politiques, d’autres un désaccord du distributeur local jugeant le point de vue caricatural.

L’Ordre et la Morale n’est qu’un film. C’est du cinéma, et Mathieu Kassovitz, réalisateur et acteur, donne un point de vue, qui n’est qu’un point de vue, pas un travail de recherche scientifique. Et c’est tant mieux. Quoi qu’on pense du film, une chose est sûre : on reparle du drame d’Ouvéa, on se penche à nouveau sur la question, et on essaie de comprendre et cicatriser peut-être. Mission accomplie

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