Jette ton mégot, il poussera (peut-être) un bouleau

Jette ton mégot, il poussera (peut-être) un bouleau

Jette ton mégot, il poussera (peut-être) un bouleau

Jette ton mégot, il poussera (peut-être) un bouleau

2 juillet 2013

Une graine dans les mégots de cigarettes ? Ils sont plusieurs à en avoir eu l’idée. Avec 55 milliards de ces bouts de cigarettes lâchés dans la nature en 2009, les fumeurs lutteraient activement contre la déforestation.

Dans moins de 15 jours, le prix du paquet de cigarettes devrait augmenter de 20 centimes en moyenne. Enième hausse du prix du tabac insufflé par le gouvernement pour tenter de faire diminuer les chiffres de la consommation du tabac, en très légère baisse depuis une dizaine d’années, malgré la hausse régulière du prix du paquet, comme vous pouvez le voir sur les graphiques ici. Et si vous l’ignoriez, plus de 80 % de ce que vous fumez sont des taxes. 

En 2009, 55 milliards de cigarettes ont été vendues dans l’Hexagone, d’après l’INPES. 55 milliards de cigarettes et autant de mégots qui se retrouvent dans la rue ou, pire, lâchés en pleine nature. Dès cet instant, comptez grosso modo 12 ans pour que le mégot se dégrade totalement, relâchant avec lui quantité de produits nuisibles pour l’homme et l’environnement. 

Pour sensibiliser les fumeurs à ce problème, Ben Forman, un designer industriel londonien, a imaginé des mégots contenant une graine sauvage, rapporte mdelmas.net. « Cigg Seeds », où comment jeter son mégot peut lutter activement contre la déforestation. Et rappelle ainsi, par opposition, que tant que ce n’est pas le cas, le mégot tue autant que la cigarette.

Une graine dans un mégot : l’idée a également été développée en 2007, par le collectif OzCollective sous le nom de “Cid Filter”. Le collectif s’interrogeait alors de la sorte : “Pourquoi [ne] pas utiliser la nature humaine dans ce qu’elle a de plus vil […] son immense faculté à dénaturer son environnement et […] polluer intelligemment ?” Le fumeur avec son mégot est vu comme une abeille : “un vecteur de modification, de pollinisation”.

Une idée intéressante, mais qui risque de se confronter (durement) à la réalité du terrain, quel qu’il soit. Une graine dans le mégot, soit. Mais quid des substances nocives contenues dans le-dit mégot ? L’environnement risque de ne pas être très sain pour ce jeune arbre. Enfin, à Paris, jeter son mégot à terre peut vous coûter 35 euros. Allez donc expliquer à la maréchaussée qui vous verbalise que vous en êtes en train de jardiner pour le bien de la planète.