Ginola, Houllier, Kostadinov et la justice

Ginola, Houllier, Kostadinov et la justice

Ginola, Houllier, Kostadinov et la justice

Ginola, Houllier, Kostadinov et la justice

8 mars 2012

Autrefois dans la même équipe, celle des Bleus, David Ginola et Gérard Houllier s'opposent aujourd'hui au tribunal. En cause ? Des propos de l'ancien sélectionneur à l'encontre de l'attaquant à la retraite, « un salaud ».

17 novembre 1993. Vous vous souvenez de cette soirée cauchemardesque ? Ultime match de qualification pour la Coupe du Monde 1994, la France affronte la Bulgarie. C’était au Parc des Princes. Terrain gelé, froid glacial. Un match nul suffit aux Bleus pour participer au Mondial américain. Tout devait être simple. Tout fut compliqué. Et c’est la Bulgarie (victoire 1-2), avec son duo de chevelus Trifon Ivanov-Emil Kostadinov, qui empoche la qualification. David Ginola lui, s’en souvient parfaitement. Gérard Houllier aussi.

L’attaquant français, 45 ans, aujourd’hui retraité, et le sélectionneur de l’époque s’affrontent au tribunal. L’ancien joueur du Paris Saint-Germain a déposé plainte contre son ex-boss, lui reprochant de l’avoir traité de « salaud » dans le livre Secrets de coachs. Devant le tribunal correctionnel de Toulon, Houllier est poursuivi pour diffamation et complicité d’injure publique envers un particulier.

Pour la petite histoire, Gérard Houllier a toujours reproché à Ginola d’avoir raté un centre, lors de ce match de 1993, erreur qui entraînera sur la contre-attaque suivante, à la 90e minute, le deuxième but bulgare… et l’élimination de l’équipe de France.

Dix-huit ans après les faits, devant la justice, David Ginola sollicite « un droit à l’oubli », alors que son avocat réclame 5 000 euros de dommages et intérêts. Somme qui sera versée à une association sportive. « On m’a amené à l’échafaud, ma vie se résume à 10 secondes de jeu et (…) on fait de moi la bête noire, a lâché Ginola. Gérard Houllier dit (…) que j’ai commis un crime contre l’équipe de France ». En face, l’ancien sélectionneur a rétorqué : « Je n’ai jamais mis en cause son intégrité. Si je devais regretter quelque chose c’est d’avoir employé le mot crime au lieu de faute grave ».
Alors que le jugement a été mis en délibéré au 4 avril, David Ginola sera de retour sur les écrans français, en mai. Sans son maillot bleu mais dans un rôle de photographe. Dans Les Feux de l’amour

> Souvenez-vous, c’était le 17 novembre 1993 :