Ellen Johnson Sirleaf justifie les lois homophobes

Ellen Johnson Sirleaf justifie les lois homophobes

Ellen Johnson Sirleaf justifie les lois homophobes

Ellen Johnson Sirleaf justifie les lois homophobes

20 mars 2012

Dans une interview accordée au Guardian, Ellen Johnson Sirleaf, prix Nobel de la paix et présidente du Liberia, justifie des projets de lois homophobes.

Ellen Johnson Sirleaf est prix Nobel de la paix. Elle est Présidente du Liberia. Et défenderesse, ces derniers temps, de lois homophobes. Lors d’un entretien accordé au Guardian, avec Tony Blair, elle justifie deux propositions de lois, criminalisant l’homosexualité. « Nous nous aimons juste de la façon que nous sommes. (…) Nous avons certaines valeurs traditionnelles dans notre société que nous aimerions préserver », a-t-elle déclaré devant un Tony Blair embarrassé, qui n’a pas voulu commenter ses propos.

Actuellement au Libéria, « seule » la sodomie volontaire est punie par la loi. Les deux projets de lois, promus par des activistes homophobes, prévoient que quiconque séduit, encourage ou incite une autre personne du même sexe à s’engager dans des activités sexuelles est passible d’une peine de prison de cinq ans.

L’autre proposition, voulue par l’ancienne femme de Charles Taylor, fait du mariage homosexuel un crime passible d’une peine d’emprisonnement de 10 ans. Jewel Howard Taylor s’est ainsi expliquée : « [L’homosexualité] est un acte criminel. Il n’est pas africain. » (…) « C’est un vrai problème dans notre société. Nous considérons le comportement sexuel déviant comme un comportement criminel. »

L’homophobie a connu une recrudescence en décembre dernier au Liberia alors qu’Hilary Clinton a annoncé que les aides américaines vers les pays étrangers seraient soumises aux traitements que ceux-ci réservent à leur population gay et lesbienne. Avant ça, au Liberia, la population homosexuelle vivait en secret mais pas dans la peur, peut-on lire sur le site de The Guardian. On y apprend également que la présidente du Liberia, en manque de majorité, serait obligée d’accepter ce genre de compromis pour s’assurer du soutien de l’Assemblée concernant le chômage des jeunes, la corruption… À chacun ses priorités…