Drogue, la répression favorise la propagation du Sida

Drogue, la répression favorise la propagation du Sida

Drogue, la répression favorise la propagation du Sida

Drogue, la répression favorise la propagation du Sida

26 juin 2012

Un rapport de la Commission mondiale sur les politiques en matière de drogue dénonce les luttes anti-drogues. Elles participeraient à la propagation du virus du Sida.

La lutte antidrogue favorise-t-elle la propagation du virus du Sida ? C’est en tout cas ce que pensent six anciens-présidents, d’Amérique du Sud notamment et des personnalités telles que l’homme d’affaires britannique Richard Branson et l’homme politique espagnol Javier Solana. Tous ont dénoncé le pan répressif dans la lutte contre la contre, qui, selon eux, favoriserait la propagation du Sida. « La guerre mondiale contre la drogue accélère la pandémie du VIH parmi les usagers de drogues et leurs partenaires sexuels », affirme la commission mondiale des politiques en matière de drogue, dans un rapport rendu public à Londres, mardi 26 juin.

Les politiques anti-drogue favoriseraient la propagation du virus du Sida | FlickR_CC_Garyowen

Selon l’AFP, il est montré dans le rapport que la répression policière envers les consommateurs de drogue les tient à l’écart des lieux d’informations et services publics de santé. « Les études menées partout dans le monde montrent de façon constante que les politiques répressives de lutte contre la drogue empêchent l’accès des usagers de drogue aux services publics de santé et les maintiennent dans des milieux marginaux où le risque d’infection par le VIH est très élevé ». De même que l’emprisonnement pour des délits non-violents liés à la drogue serait un facteur majeur de contamination.

Sont plus particulièrement visées les politiques répressives menées aux Etats-Unis, en Russie, en Thaïlande et Chine. Ces pays seraient responsables de millions de contaminations et de décès.

Dans un mois se tiendra à Washington AIDS 2012, conférence mondiale sur le Sida. Les rédacteurs du rapport demandent aux Nations-Unies et aux Etats présents à la conférence de préférer le traitement des toxicomanes à leur mise en détention. La commission appelle à la décriminalisation des toxicomanes, à une prévention accrue et à un accès facilité aux traitements. Elle prône une distribution de seringues stériles, la création de lieux sécurisés pour les injections et le recours à l’héroïne médicinale dans certaines situations.

> Voir le communiqué de presse de la Global commission on drug policy.