A Bâle, les rires enregistrés ont remplacé les cloches

A Bâle, les rires enregistrés ont remplacé les cloches

A Bâle, les rires enregistrés ont remplacé les cloches

A Bâle, les rires enregistrés ont remplacé les cloches

23 août 2012

Cet été, dans la ville suisse, ce ne sont plus les cloches qui rappellent que le temps passe vite mais des éclats de rire. Une idée loin de faire sourire tout le monde.

Silence les cloches : depuis le 10 août, tous les quarts d’heure aux abords de l’église Sainte-Elisabeth à Bâle, ce sont des rires qui marquent le défilé des minutes. D’abord celui d’une femme. Puis ceux d’enfants et d’un homme avant que tout ne se mélange.

Rire est communicatif... sauf peut-être lorsque les rires reviennent toutes les 15 minutes. l FlickR - CC - Eryn.be

Cette expérience, intitulée « Permis de rire », est sortie de l’imagination de deux artistes allemandes, Carolyne Krüger et Brigitt Kottwitz. Elle a notamment été testée à Francfort et Berlin avant d’être reconduite en Suisse, comme le rappelle Le Matin. Ce n’est pas la première fois que les deux dames s’illustrent dans une église : en 2009, elles avaient laissé s’échapper un appel du muezzin d’un clocher zurichois. A l’époque, si l’on en croit le site suisse, cela n’avait pas vraiment fait marrer les riverains…

A Bâle, l'église Sainte-Elisabeth rit, mais ne fait pas rire tout le monde. l FlickR - CC - N. Chenga

L’idée bâloise, plutôt drôle, a, elle, rencontré un écho assez positif au départ. Elle avait surtout pour but de rappeler que le rire met en action près de 200 muscles, stimule la bonne humeur, la circulation sanguine et la digestion. Mais le projet a fini par gonfler pas mal de monde. Si les artistes assurent en effet que les premiers jours, les vertus communicatives du rire jouaient à plein, beaucoup de riverains ont fini par se lasser. Et cela peut se comprendre : entendre des enregistrements de personnes qui se gaussent toutes les 15 minutes à raison de huit heures par jour a ses limites. L’expérience se termine ce vendredi et apparemment, personne ne va s’en plaindre.