Anxiolytiques et somnifères, les Français accros

Anxiolytiques et somnifères, les Français accros

Anxiolytiques et somnifères, les Français accros

Anxiolytiques et somnifères, les Français accros

17 janvier 2012

Un rapport de l'Afssaps fait de la France le deuxième pays consommateur de psychotropes en Europe.

La France, sur la deuxième marche du podium. Un résultat dont on se serait bien passé : les Français sont les deuxièmes plus gros consommateurs de psychotropes en Europe, selon l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé) qui vient de publier son Etat des lieux de la consommation des benzodiazépines en France. Des produits très appréciés des Français (anxiolytiques et hypnotiques, surtout) puisque, en 2010, 134 millions de boîtes de médicaments contenant des benzodiazépines (Lexomil, Xanax, etc.) et apparentés (Imovane, Stilnox, etc.) ont été vendues dans notre pays ! Et ce n’est pas tout : une personne sur cinq consomme au moins une benzodiazépine ou une molécule apparentée ; 60 % de ces consommateurs sont des femmes, cette consommation augmentant avec l’âge.
Si l’utilisation des benzodiazépines est indispensable dans certains cas, les risques associés à ces médicaments peuvent être très importants : troubles de la mémoire, du comportement, altération de l’état de conscience, etc.

Le rapport de l’agence du médicament montre également que, malgré une stabilité (hypnotiques) voire une diminution (anxiolytiques) de la consommation par personne de benzodiazépines, depuis 2002, celle-ci reste bien trop élevée dans l’Hexagone. En effet, l’Afssaps rappelle que ce sont des médicaments soumis à une prescription médicale obligatoire, et qui ne sont pas destinés à des traitements chroniques mais au contraire dont la durée est étroitement limitée.
Actuellement, 22 benzodiazépines sont commercialisées en France, généralement prescrites contre l’anxiété, l’épilepsie ou l’insomnie. Face à ce constat, l’Afssaps préconise d’encadrer les conditions de prescription et de délivrance de tels médicaments, mais aussi une communication accrue vers les professionnels de santé.