« Wallace & Gromit : cœurs à modeler », deux bonnes pâtes

« Wallace & Gromit : cœurs à modeler », deux bonnes pâtes

« Wallace & Gromit : cœurs à modeler », deux bonnes pâtes

« Wallace & Gromit : cœurs à modeler », deux bonnes pâtes

Au cinéma le

Dans ces deux courts métrages, Wallace tombe amoureux et son enthousiasme va le précipiter dans de périlleuses aventures. Heureusement son fidèle chien Gromit est là pour le soutenir ! Folimage recycle les savoureux fonds de tiroirs du studio Aardman et prouve en réunissant ces deux films de 1995 et 2008 que les deux héros en pâte à modeler sont décidément indémodables.

Dans Rasé de près (A Close Shave, 1995), Wallace s’est spécialisé dans le nettoyage de vitres pour arrondir ses fins de mois. Une activité dans laquelle il a évidemment embarqué Gromit, son fidèle compagnon canin. En mission pour nettoyer la devanture de la boutique de laine, Wallace tombe amoureux de Wendolène, la responsable du lieu. Mais celle-ci est accompagnée de Preston, un chien très étrange qui pourrait bien être lié aux inquiétantes disparitions de moutons à l’origine de la pénurie de laine dans la région. Son maître aveuglé par l’amour, Gromit décide de mener l’enquête.
Ne manquant décidément pas de ressources, Wallace et Gromit se lancent dans la boulangerie dans Un sacré pétrin (A Matter of Loaf and Death, 2008). Cette fois-ci, Wallace — véritable cœur d’artichaut — s’éprend de Piella, l’égérie des publicités pour les pains Bake-O-Lite. Mais quelque chose ne tourne pas rond au royaume des petits pains : depuis peu de temps un mystérieux tueur prend pour cible les boulangers de la ville. Gromit va devoir résoudre cette affaire tout seul, à moins qu’il soit perturbé lui aussi par Fluffy, une petite caniche qui a du chien et ne semble pas insensible à son charme.

Wallace & Gromit : cœurs à modeler

Un classique et un inédit

Avec Wallace & Gromit : cœurs à modeler le studio Folimage propose de retrouver en salles deux des quatre courts métrages dédiés à l’inventeur farfelu et son chien créés par le studio Aardman. Le premier, Rasé de près, modelé avec soin en 1995 est un classique car il a remporté plus de 30 prix dont un Oscar ! Nos deux héros sont en prise avec une sombre histoire de moutons qui disparaissent les uns après les autres dans laquelle le pauvre Gromit va se retrouver impliqué. Shaun, le mouton chétif qui a eu droit en 2015 à son propre film [lire notre chronique], y fait sa première apparition. Plus récent, Un sacré pétrin a été réalisé en 2008, trois ans après Wallace et Gromit : le mystère du lapin -garou, la première aventure sur grand écran des deux compères. Inédit au cinéma, ce court métrage confronte une nouvelle fois Wallace au coup de foudre et joue sur le film de genre cher au réalisateur Nick Park. Avec son scénario digne d’un polar, cette aventure mène Wallace et Gromit dans une aventure explosive aux multiples rebondissements. Ces deux films provenant des archives Aardman permettent de patienter avant la sortie de Cro Man, le prochain long métrage du studio qui sortira le 31 janvier 2018 en France et mettra en scène Dug, un homme des cavernes courageux, et son meilleur ami Hognob qui s’unissent pour sauver leur tribu d’un terrifiant ennemi.

Wallace & Gromit : cœurs à modeler

La main à la pâte

Voir ces deux courts métrages réalisés à 13 ans d’intervalle réunis dans le même programme met en lumière l’inévitable évolution de la technique de stop motion mais également la constante du « fait main » dans les productions du studio Aardman. Plus fluide dans les mouvements de ses personnages, Un sacré pétrin bénéficie également de décors et d’effets spéciaux plus élaborés mais garde l’esprit artisanal qui fait tout le charme des productions du célèbre studio. On remarque d’autant mieux sur grand écran les traces d’empreintes digitales visibles sur la pâte à modeler sur certains plans. Un indice qui rappelle le travail titanesque et minutieux que nécessite l’animation des personnages. Le résultat, d’une fluidité remarquable, en est d’autant plus impressionnant. Conseillé pour les enfants à partir de 5 ans, Wallace & Gromit : cœurs à modeler dépasse largement la cible enfantine avec des références — notamment cinématographiques — qui plairont aux grands enfants venus accompagner les plus jeunes. Le poster de « Citizen Canine » dans la chambre de Gromit et des scènes qui font des clins d’œil aussi bien à Ghost (1990) qu’à Aliens (1986) dans Un sacré pétrin — dont le titre original fait référence au classique Une question de vie ou de mort (1946) du duo Michael Powell et Emeric Pressburger — raviront les cinéphiles par leur sens du décalage, omniprésent dans les aventures du drôle de duo.

Réunion de deux courts métrages farfelus à souhait, Wallace & Gromit : cœurs à modeler permet de replonger dans l’univers de l’inventeur loufoque et de son flegmatique compagnon à quatre pattes en attendant le prochain film inédit du studio Aardman. À partir de 5 ans donc, et bien au-delà.

> Wallace & Gromit : cœurs à modeler (A Close Shave, 1995 – A Matter of Loaf and Death, 2008), réalisé par Nick Park, Grande-Bretagne, 2017 (59 min)

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