Le quiz des dictateurs tourmentés

Le quiz des dictateurs tourmentés

Le quiz des dictateurs tourmentés

Le quiz des dictateurs tourmentés

6 août 2011

Mais où était l'autoritaire et craint Hosni Moubarak à l'ouverture de son procès ? Etait-ce ce vieux monsieur grabataire tout pâle, mollement allongé, voire abandonné sur une civière ? Nous l'avons trouvé si pathétique que nous avons pensé qu'un quiz des dictateurs tourmentés tombait à point nommé.

 

Question 1 :

J’étais terré dans mon trou depuis un moment quand mes généraux, les derniers encore présents, sont venus me faire une dernière fête pour mon anniversaire. J’ai refusé de fuir, pour pouvoir mettre en scène une mort inoubliable. Enragé, je donne encore des ordres, absolument ubuesques, pour libérer la ville. Avant de me coller une balle dans la bouche, j’apprends que ma fameuse politique de la terre brûlée avait été sabotée par un homme de confiance. Pendant que l’un essaie de négocier avec l’ouest, un autre tente le putsh. Ridicule, il n’y avait même plus de pays. Je meurs un 30 avril, avec ma femme empoisonnée que je venais d’épouser. Je suis ?

Question 2 :

Juste après mon auto-proclamation en tant que Président, en 1989, ce salaud de George Bush se retourne contre moi. Qu’à cela ne tienne, je déclare le pays en état de guerre contre les Ricains. Erreur fatale ! Bush envoie son armée. Il veut ma peau et assiège mon refuge. Je me rends en 90. Agent double pour les Cubains et la CIA, trafic de drogue, blanchiment, racket, le palmarès est joli. Je me retrouve en prison. Condamné par la France, je purge ma peine à la prison de la Santé à partir de 2010. Et puis, là, Paris vient de m’extrader vers mon pays d’origine., le Panama. J’avais une petite mine. Je suis ?

Question 3 :

Après plusieurs mois de cavale, je suis retrouvé par les Américains au fond d’une cave. Sale, barbe longue, en guenilles et l’œil hagard, j’ai l’air d’un fou. Avec moi, deux kalachnikovs, un flingue et du fric, de quoi tenir des années. « We got him », annonce Paul Bremer, très fier de sa prise. Je suis jugé par un tribunal spécial dans mon pays pour génocide, crime de guerre et crime contre l’humanité. Je suis pendu dans la nuit du 29 au 30 décembre 2006. Pas un grand pas pour l’humanité je pense… Je suis ?

Question 4 :

Je n’ai pas été renversé, je n’ai pas été emprisonné et je n’ai pas été condamné à mort. Moi, je suis mort d’une misérable thrombose à la jambe gauche. On a bien essayé de m’amputer mais ça n’a pas suffit, je meurs le 4 mai 1980. De nombreuses personnalités assistent à mes funérailles. Thatcher, Brandt et les autres avaient oublié que j’avais gouverné de 1945 à 1980, sans interruption, sans élection, à la tête de mon parti unique. C’est parce que je m’étais brouillé avec Staline qu’on m’aimait bien chez les libéraux. Je suis ?

Question 5 :

Après avoir été chassé du pouvoir par une armée étrangère voisine, je me réfugie avec mes soldats dans la jungle pour poursuivre la guérilla. Puis lassé de cette rude vie, je pars vivre des jours paisibles dans un autre pays voisin en vivant de contrebande. Alors que le gouvernement de mon pays essaie d’entamer une réconciliation nationale, j’ordonne l’exécution de mon bras droit pour soupçon de trahison. Pris de peur, mon autre bras droit m’emprisonne avant que je ne l’exécute lui aussi. Je meurs dans des circonstances douteuses et mon cadavre sera brûlé avec des ordures… Je suis ?

Question 6 :

Ah pourtant, je pensais m’être bien déguisé avec cette veste d’uniforme allemand, mais non ces monstres de partisans monarchistes m’ont reconnu. Je me dis que c’était peut être pas une si bonne idée que ça d’avoir placardé partout dans le pays mon visage en fait… Je vais être fusillé et mon corps sera pendu par les pieds sur une balustrade pour être exposé à la foule. C’est vrai que je viens d’un pays où on aime bien être théâtral… Je suis ?

Question 7 :

Je viens d’être reconnu coupable de Haute Trahison, d’ailleurs mon nom est passé dans l’expression courante en anglais et en langues scandinaves comme synonyme de traître. Mince quand même ! Est-ce que je suis le seul à avoir crée un parti fasciste et avoir pris le pouvoir grâce aux Allemands ? Je ne vais pas être le seul à être fusillé non plus… Je suis ?

Question 8 :

Après avoir été la cible de plusieurs attentats, je commence sérieusement à m’attirer la haine de mes collaborateurs à la Convention. Mes décisions tranchantes, mon idéologie, la sympathie de la foule pour moi, font peur à mes camarades. On fomente une affaire montée de toute pièce pour imposer ma destitution et mon exclusion de la Convention. Mais aucune prison n’accepte de m’emprisonner. La Convention me nomme hors la loi et me condamne à mort. Je suis violemment blessé lors de mon arrestation. On me guillotine avec 21 de mes disciples. Je suis ?

Question 9 :

Alors que j’étais tranquillement en train de prendre l’apéro avec mon pote Mouammar à Tripoli, la France monte une opération pour me destituer de mon trône. Déchu, je me réfugie à Abidjan puis à Hadricourt dans les Yvelines. Sept ans plus tard je retourne dans mon ancienne capitale où je suis jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournements de fonds. Ma peine de mort est commuée en prison à vie. Je meurs d’un arrêt cardiaque dix ans après mon jugement.. Je suis ?

Question 10 :

Après avoir été un des grands acteurs de la Guerre Froide et être intervenu plusieurs fois militairement en Afrique, je baisse un peu le pied à l’aube du deuxième millénaire. Ma dernière grande œuvre est la création de « l’Alliance Bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique. » Je commence à me faire vieux et accumule divers soucis de santé, (dont on ne connaît pas vraiment la gravité, secret d’état, pas de docteur Gubler chez moi!) j’abandonne petit à petit les rênes du pouvoir. A 82 ans, après cinquante années de pouvoir, je décide de passer définitivement le relais à mon petit frère. Je suis ?