Elyx, l’étoile montante 2.0 débarque à Paris

Elyx, l’étoile montante 2.0 débarque à Paris

Art

Elyx, l’étoile montante 2.0 débarque à Paris

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Elyx, l’étoile montante 2.0 débarque à Paris

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31 mars 2014

Un personnage dessiné au feutre noir sur un carnet, une mise en situation dans un décor réel, une photo et un partage immédiat sur les réseaux sociaux : voici Elyx. Ce personnage créé par Yacine Ait Kaci promène son corps minimaliste dans le monde entier et interagit avec le réel. Et débarque bientôt à Paris.

A vos agendas : du 1er au 6 avril se tiendra à Paris la première Elyx Party, dans le cadre de la semaine du développement durable. Elyx ? C’est ce petit personnage dessiné au trait noir sur un carnet et qui s’intègre dans le réel. Son créateur, l'artiste touche-à-tout Yacine Ait Kaci, alias YAK, le traîne avec lui depuis longtemps. Sa façon de bouger, ses traits minimalistes, ses expressions rieuses… Elyx est immédiatement identifiable. Pour les trentenaires, vous vous souvenez peut-être qu’il jouait déjà avec les colonnes, les photos et les articles du magazine XL, un mensuel pour ados lancé en 1994 par le groupe Amaury. « Je l’avais toujours avec moi, dans mon carnet. Un ami m’a conseillé de le publier sur Internet. Immédiatement, les gens se sont intéressés à lui, me demandaient comment ils s’appelaient. Je l’ai alors baptisé Elyx, c'était en 2011. Il est ensuite devenu ce personnage public sur les réseaux sociaux. »

Elyx, un personnage "transmédia"

Un personnage dessiné, qui interagit avec le réel et existe en numérique sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, sa page compte plus de 32.000 fans. Il possède son propre site internet, son tumblr et son compte Instagram. Elyx, c’est un héros des temps modernes, un héros "transmedia" : « Il est un enfant du numérique. Il joue entre la réalité et l’imaginaire. C’est un passe-muraille entre la photo, le dessin, la réalité et le numérique. Il traverse tous les supports numériques, existe sur tous les réseaux sociaux. Animé, projeté sur bâtiment ou à l’intérieur d’un livre… il est complètement transmédia et n’est pas défini par un support en particulier. Seul son environnement compte. »

Pour son père YAK, Elyx est un enfant de l’ère post-numérique : cette nouvelle époque où le numérique s’insinue tellement dans le réel qu’on ne le remarque plus. Et surtout une technologie éminemment humaine. « Aujourd’hui, ce que le numérique permet, c’est le lien entre les gens. Elyx est un projet fondamentalement numérique, pourtant il existe d'abord grâce aux gestes de ma main. Mais sans les réseaux sociaux et les smarphone, Elyx n’existerait pas. »

Un projet participatif et collaboratif 

Elyx est numérique, il est aussi participatif et collaboratif. En témoigne la première Elyx Party parisienne. Durant près d’une semaine, les Parisiens sont invités à photographier Elyx, intégré dans un espace réel. On peut imprimer 10 dessins d'Elyx ou les retirer à la mairie du 3è arrondissement. Les photographes pourront ensuite publier leurs mises en situation sur Twitter avec les hashtags #elyxyak  et #1618paris et sur Facebook. Les meilleures photos seront exposées au salon 1.618 Sustainable Luxury qui se tient au Carreau du Temple à partir du 4 avril.

Et surtout, pour les participants, mettre Elyx en situation c’est l'occasion de poser un nouveau regard, décalé, sur le réel. Un regard poétique, mais aussi créatif : pas simple de trouver des mises en situations qui font sens ! Poser son regard sur le réel et imaginer, à l'intérieur, le dessin, voici une délicate gymnastique de l'esprit.

Et pour Yak, pour qui mixer Elyx avec le réel est quotidien, est-il capable de voir le réel sans imaginer la manière dont Elyx pourrait s’y immiscer ? Un banc, une terrasse de café, le rebord d’un trottoir… « C’est vrai que ce regard décalé sur la réalité, je l’ai toujours avec moi. Je l’appelle Elyx. Mais je ne m’oblige pas. C’est davantage lui qui intervient comme une sorte de pop-up quotidien. On voit le réel différemment, et on le montre différemment aussi. »

Elyx développe une identité virtuelle, à tel point qu’il devient une véritable personnalité numérique. Il existe dans le regard du public qui suit ses aventures sur les réseaux sociaux. Et récemment il était invité du vernissage de l’exposition Mapplethorpe au Grand Palais. Il devrait faire bientôt d’autres apparitions. YAK a des projets pour son bébé farceur : des apparitions animées, des expos, une appli, des worshop… L’avenir d’Elyx sera participatif et collaboratif. Ou ne sera pas.