Apprenez à identifier un bon blockbuster (part II, le retour)

Apprenez à identifier un bon blockbuster (part II, le retour)

Apprenez à identifier un bon blockbuster (part II, le retour)

Apprenez à identifier un bon blockbuster (part II, le retour)

Au cinéma le

Dans la logique hollywoodienne, un bon blockbuster trouve toujours une suite, voire sa place dans une trilogie. Pour continuer notre épopée lancée hier, on vous livre donc les cinq dernières règles pour identifier un blockbuster et ne pas gâcher votre été devant des films trop surprenants ou originaux.

Si vous avez manqué le début, la séance de rattrapage est ici. Sinon, vous pouvez poursuivre la lecture.

– Règle numéro 6 : Pouce !

Le fameux effet Moltonel (cf règle numéro 5) valable pour le héros s’applique également aux méchants. De plus en plus coriaces depuis l’indestructible Terminator II, il faut souvent trouver le subterfuge malin, habile et musclé pour en venir à bout. A moins que… L’effrayante Charlize Theron, sorcière fatale face à Blanche Neige, maléfique, toute puissante, qui manie la magie, lève des armées par la pensée, déjoue les lames et tous les assauts lancés contre elle, finira par succomber des mains de la frêle Kristen Stewart. Comment ? Bah, un petit coup de couteau dans le bidon. Pas bête hein ? De la même façon, dans Avengers, le gros méchant viking venu de l’espace, censé être insaisissable, se fait bananer par Hulk, après avoir fait tourner en bourrique des armées de types lancés contre lui (dont pas mal de super héros dans le lot). Eh oui, l’invincibilité sur interrupteur, c’est l’un des grands concepts du blockbuster.

– Règle numéro 7 : Le choix impossible

Certains films un peu sales et visqueux (Saw 6, Saw 7 et les précédents) en ont fait une religion. Le dilemme insoluble est l’un des grands principes des blockbusters. Peter Parker en collants dans ses habits de Spiderman devra choisir : sauver son amour de jeunesse, Mary Jane, ou sauver un bus d’innocents. Bon, finalement il sauve tout le monde. Iron Man III est lui aussi confronté à cette alternative cornélienne formulée par son ami James Rhodes « tu ne pourras pas sauver le président et Pepper ». Scène de genre hautement mémorable. Trente secondes plus tard, les spectateurs (et le scénario) l’ont quand même oubliée. Bon d’ailleurs, finalement je vous rassure, il sauve tout le monde. Batman aussi, bien sûr, doit choisir entre Harvey Dent et son amoureuse secrète détenus par l’horrible Joker, dans The Dark Knight. Eh bien, je vous le donne en mille… Ah ben non tiens, il ne sauve personne. Et après, il est triste. Fichtre.

 

– Règle numéro 8 : Double fond du mal

Depuis peu, une nouvelle tendance se profile : celle du méchant qui n’est pas celui qu’on croit. Iron Man III (damned, encore lui) en fait carrément un argument scénaristique. Les trois Batman de Christopher Nolan exploitent aussi cette idée. Souvent, le vrai vilain est une option bonus du méchant le plus clinquant, tel Palpatine derrière Darth Vador. Et puis, c’est justement devenu une tradition depuis Star Wars, dans le rang des méchants, on peut en général compter sur un gentil refoulé. Darth révèle un cœur gros comme ça sous sa carapace noire à la fin du Retour du Jedi. Le fils du bouffon vert fait une croix sur son impérieux désir de vengeance pour prêter main forte à son vieux copain Spiderman. Dans Twilight, le méchant loup-garou se rallie à la cause des vampires, qui sont gentils. Ou moins méchants que lui. En tout cas, plus gentils que les méchants vampires. Enfin, on ne sait plus trop.

– Règle numéro 9 : It’s a man’s world

Une règle avec laquelle on ne transige pas : un bon blockbuster est un blockbuster où les femmes ne servent à rien. Enfin si, elles servent à quelque chose, mais certainement pas à l’histoire, ni au héros, qui en général essaie de les sauver des mauvais pas dans lesquelles elles se sont fourrées. La présence des femmes dans les blockbusters est néanmoins nécessaire et hautement stratégique. Elles assurent un rôle cosmétique en garantissant une touche de glamour dans un monde de testostérone, de stress et de pollution, quitte à se faire tuer après quelques minutes à l’écran, quand cette mission est remplie (saluons au passage la performance de Bérénice Marlohe dans Skyfall). Exemple parfait avec In Time, traduit en français par Time Out. Justin Timberlake assure la popote tout le long du film, il court, il flingue, il gagne au poker. Sa copine le suit partout. En talons hauts et chemisier. Même, et surtout, pendant les scènes d’action. Ah non, il y a une scène tout de même où elle enlève son chemisier : dans l’intimité d’un strip poker bien sûr, en tête à tête avec Justin. Inutile de préciser que c’est lui qui gagne.

– Règle numéro 10 : Une nouvelle dimension

Corollaire de la première règle, vous devez être fixé sur la teneur du film avant même de l’avoir vu. Si on vous fait payer deux euros supplémentaires, malgré votre carte d’abonnement, si vous vous retrouvez avec des lunettes ridicules sur le nez qui vous empêchent de discuter avec votre voisin entre les pubs (mais vous les gardez quand même, parce qu’on ne sait jamais), si vous passez tout le film qui suit à les retirer puis à les remettre pour voir si « vraiment, c’est mieux avec », pas de doute, vous êtes passé à l’ère de l’arnaque en trois dimensions. Félicitations, vous êtes devant un authentique blockbuster.

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